L’anorexie mentale est difficile à diagnostiquer et à évaluer. Pour se faire soigner, les divers professionnels de santé sont là pour aider la famille et la prise en charge est globale. Les moyens thérapeutiques se basent essentiellement sur le psychisme. Comment se soigner l’anorexie mentale ? Quels sont les moyens médicaux ? Est-ce qu’il existe une récidive ?

L’approche pluridisciplinaire est nécessaire, pour une prise en charge optimale pour les personnes souffrant d’anorexie mentale. Les objectifs de soins sont de restaurer un poids, traiter la souffrance psychologique et minimiser les conséquences socio-relationnelles. Le projet de soins est alors prédéfini avec l’anorexique, et l’entourage y ait associé, que la personne soit adulte ou mineure.

Dans un premier temps, la première consultation permet de déterminer, si les signes de l’anorexie mentale sont graves, modérés ou absence de gravité immédiate. Car suivant le degré de gravité, les objectifs ne seront pas les mêmes.

Lorsqu’il y a absence de signes de gravité, les premières consultations permettent de confirmer le diagnostic d’anorexie mentale et une alliance thérapeutique va être mise en place.

Les premiers échanges sont décisifs pour la prise en charge ultérieure. Il est conseillé d’adopter un comportement empathique, chaleureux, et professionnel pour permettre à la patiente de s’exprimer et de conforter le diagnostic d’anorexie mentale. Lorsque celui-ci est posé, différents examens sont alors réalisés tels que : un électrocardiogramme, et un bilan sanguin (ionogramme et hémogramme). Nommer la maladie doit être fait avec précautions. De plus, il faut de suite affirmer que l’anorexie mentale peut avoir des conséquences graves à court et long terme et que cette maladie peut devenir chronique.

Une fois le dialogue bien installé, l’anorexique se livre petit à petit, c’est à ce moment-là que l’on peut parler de relation de confiance. L’objectif de soins est une restauration du poids tout en incorporant une dimension psychologique, sociale et relationnelle. La seconde priorité est d’instaurer une relation de qualité avec le professionnel, le patient et l’entourage pour établir une bonne alliance thérapeutique.

Les objectifs nutritionnels sont de maintenir un poids, avoir une alimentation spontanée, régulière et diversifiée, être détendu face à l’alimentation et une réapparition des sensations de faim et de satiété.

Du point de vue du psychisme, il existe différentes formes de psychothérapies. Le choix de celle-ci est en fonction de la patiente, de l’entourage, de l’âge, de sa motivation de guérison et du stade de la maladie.

Les formes de psychothérapie sont :

– thérapies de soutien

– thérapies comportementale

Peut importe la psychothérapie, celle-ci doit durée minimum 1 an. À savoir qu’il n’existe pas de traitement médicamenteux, seulement certains antidépresseurs peuvent être prescrits s’il y a un syndrome dépressif.

Une hospitalisation à temps plein est indiquée si le sujet souffrant d’anorexie mentale est en danger, c’est-à-dire lorsqu’il y a une urgence vitale somatique et/ou psychique, ou un épuisement familial, ou s’il y a un échec des soins ambulatoires. Suivant la gravité de l’état de santé, l’anorexique sera dirigée vers un service adapté. Lors de l’admission, les objectifs sont les mêmes qu’en ambulatoire, mais avec une surveillance plus poussée et en supprimant les effets personnels (ordinateur, téléphone portable…). Ceux-ci lui seront réattribués en fonction de ses progrès.

Il est recommandé que le patient se stabilise au niveau du poids avant la sortie, afin de diminuer le risque de rechute.

Les rechutes sont fréquentes lors de l’évolution de l’anorexie mentale. En cas de rémission, le suivi se maintient au moins un an. Au final, 10 % en meurent (suicide, dénutrition…) comme par exemple Isabelle Caro qui s’est battu pour sensibiliser les gens à l’anorexie.