L’anorexie mentale a été souvent associée à la difficulté de la relation mère/enfant, mais qu’en est-il réellement ? Qu’est-ce que l’anorexie ? Qui est touchée ? Comment se déclare-t-elle ?

L’anorexie mentale est l’un des plus importants troubles du comportement alimentaires (TCA). Elle représente une volonté d’être extrêmement mince, tout en mettant sa santé en danger. Ceci se traduit par une obsession de perdre du poids. Pour y parvenir, les personnes souffrant de cette maladie passent par une privation alimentaire très stricte et volontaire, ce qui a des répercussions sur son organisme. Cette envie de minceur tourne en obsession et se manifeste par une perturbation de l’image corporelle. Ce trouble résulte de l’image que donnent les médias du corps de la femme (les mannequins très minces par exemple).

Lorsque l’on parle d’anorexie mentale, ça signifie que l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18,5. Il calcule le degré d’obésité ou de maigreur et permet de déterminer les risques pour la santé qui lui sont associés.
Cependant, il ne permet pas à lui seul de parler d’anorexie. Il faut que l’image du corps qu’elle renvoie à elle même soit perturbée, ainsi que sa forme. Ce qui entraîne un refus catégorique de prendre du poids ou de devenir obèse malgré un IMC faible. Jeûner devient source de plaisir et de satisfaction, alors que s’alimenter est une attaque voir une offensive aux objectifs que la personne malade s’est fixée.

Pour terminer, le déni de la maigreur est une défense chez les gens souffrant d’anorexie mentale. Ils se perçoivent toujours plus « gros » alors qu’ils sont « squelettiques ». De plus, les anorexiques ne se voient pas comme des personnes malades donc ils vont refouler l’aide de leur entourage ou des personnes extérieure à la famille.
Les chercheurs tentent de définir les mécanismes impliqués dans l’apparition de ce trouble, ainsi que ses facteurs de risques et l’évolution. Ils tentent d’améliorer la prise en charge des patients en limitant les séquelles et les complications.

L’anorexie mentale touche environ 1,5 % de la population qui est principalement féminine. Cependant, les hommes ne sont pas épargnés, car ils représentent à eux seuls 0,1 % des gens qui souffrent de cette maladie, soit 1 homme sur 15 femmes. Les femmes anorexiques sont le plus souvent âgées de moins de 25 ans (60 à 70 %), mais elle touche de plus en plus de femmes plus âgées comprises entre 25 et 45 ans.
Sur 20 % des jeunes filles qui adoptent des conduites restrictives et de jeûne, seulement une minorité d’entre elles deviennent anorexiques. Ce trouble est accentué par les médias entre autres.
 Néanmoins, l’anorexie mentale affecte toutes les catégories socioculturelles et pas seulement les plus aisées.