Ancien footballeur des Bleus, Bixente Lizarazu se confie longuement dans un nouvel ouvrage « Mes prolongations » sortie jeudi 26 avril. Ayant remporté la coupe du monde 98, il revient douze ans après sa retraite sportive. Il y parle de son quotidien de consultant et évoque notamment sa bigorexie.

La bigorexie est une pathologie très peu connue, est pourtant l’Organisation Mondiale de la Santé la considère comme maladie en 2011. La bigorexie contraction de l’anglais « big » (grand) et du grec orexie (désir) s’apparente à une addiction: celle au sport. Le sport reste une pratique saine et indispensable pour lutter contre l’obésité, mais il devient dangereux quant celui-ci est pratiqué en excès, et peut mener à l’épuisement. Elle toucherait environs 15% des personnes pratiquant le sport au quotidien que l’on soit sportif, ou amateur, comme professionnels.

Bixente Lizarazu explique que le sport « c’est ma passion, ce qui me fait du bien. j’ai trouvé mon équilibre comme ça (…), ça été ma boussole toute ma vie. C’est vrai que je suis un peu excessif. Il y a cette bigorexie, je le sais. Mais je préfère avoir cette maladie, entre guillemets, que d’autres addictions. Simplement, il faut que -je sache la gérer. » Son témoignage nous montre bien qu’il a conscience d’être addictif au sport, mais ça lui permet de s’en sentir bien quand sa vie et que c’est grâce au sport qu’il n’a pas sombré dans la dépression après sa retraite des Bleus.
En effet, il croque la vie à pleine dents depuis qu’il a quitté les terrains de foot en 2006. En plus du sport, il voyage beaucoup avec son métier de consultant dans les médias. Avec ses nombreuses activités, il n’a pas « eu le temps de rentrer dans une dépression (…) il y en a beaucoup qui en souffrent. Je n’ai pas eu ce problème là, par chance, parce que je pense que je me suis projeté tout de suite vers autre chose et j’ai oublié le footballeur que j’étais ».
Concernant le football, il déclare qu’il « plaint les jeunes talents d’aujourd’hui ». « Nous, nous avions évolué dans une prairie et eux évoluent dans une jungle. Lors de la première partie de ma carrière, on était pas très connus, il n’y avait pas trop d’enjeux financiers. On a eu le temps de grandir, d’apprendre. Aujourd’hui, on leur donne tout tout de suite, l’argent, la médiatisation… Ce n’est pas facile à gérer (…) Tu deviens le chef de famille. Le football n’est plus un jeu comme à l’école. Ça devient quelque chose de très important pour l’ensemble de la famille, et ça ça fait beaucoup de casse malheureusement ».

Bixente Lizararu déclare sur twitter «Calme-toi réseaux sociaux sur bigorexie, ma « maladie ». J’ai découvert que l’addiction au sport portait ce nom, que ça pouvait être considéré comme une maladie. Second degrés. Ça va super bien pour moi. Super « drogue »». Il assure qu’il va super bien et qu’il sera présent pour la coupe du monde 2018 en Russie.